L’activité physique améliore l’espérance de vie des patients.
Pendant près de 8 ans, l’étude internationale CHALLENGE2 a suivi 889 patients ayant terminé leur traitement par chirurgie et chimiothérapie pour un cancer du côlon. L’objectif de l’étude était de déterminer si une activité physique encadrée pouvait améliorer la survie des patients. Cet objectif a été atteint.
Les participants ont été répartis en deux groupes : l’un a simplement reçu des documents généraux d’éducation à la santé, l’autre groupe a suivi un programme d’exercice personnalisé et encadré sur une période de trois ans. Le programme prévoyait 3 à 4 séances hebdomadaires de marche rapide durant 45 à 60 minutes, ou 3 à 4 sessions de course à pied de 25 à 30 minutes, ou encore en une activité équivalente.
Résultat : le groupe « sport » a vu son risque de récidive, d’apparition d’un nouveau cancer ou de décès réduit de 28 % à 5 ans. Leur espérance de vie globale a aussi été significativement améliorée (90 % encore en vie après 8 ans contre 83 % dans le groupe témoin).
Ce programme, axé sur des exercices d’intensité modérée (comme la marche rapide), a également permis une amélioration du souffle, de l’endurance et de la force musculaire de patients.
L’activité physique serait aussi efficace que certains médicaments.
Cette étude, la plus complète jamais réalisée sur le sujet, confirme ce que beaucoup soupçonnaient : le mouvement soigne. Mieux encore, les bénéfices sont comparables à ceux de certains traitements médicamenteux standards.
Le message est clair : après un cancer du côlon, bouger n’est pas une aide, c’est une véritable thérapie. Basé sur ces résultats, il semble désormais essentiel que les systèmes de santé intègrent des programmes d’accompagnement à l’activité physique dans le parcours de soins. Car derrière chaque mouvement, c’est une chance de plus de rester en vie.
Pendant près de 8 ans, l’étude internationale CHALLENGE2 a suivi 889 patients ayant terminé leur traitement par chirurgie et chimiothérapie pour un cancer du côlon.