Trouver le bon moment
L’envie de partir en vacances pendant un cancer est bien naturelle. Se changer les idées, s’éloigner du quotidien, profiter d’un moment en famille ou entre amis… Mais lorsqu’un traitement est en cours, il est essentiel de ne pas faire passer les vacances avant la santé.
Certains traitements, comme la radiothérapie, nécessitent une présence quotidienne pendant plusieurs semaines. Les protocoles sont stricts et ont été conçus pour donner les meilleures chances de succès. Les interrompre ou les décaler pour un voyage peut réduire leur efficacité, voire compromettre les bénéfices attendus.
Dans ce cas, il vaut souvent mieux reporter un départ ou adapter ses projets, pour ne pas nuire au traitement. N’hésitez pas à en parler avec votre oncologue et à votre équipe de soin. Ensemble, vous pourrez voir ce qui est envisageable, et trouver le bon moment pour partir, quand cela sera plus sûr pour vous.
Anticiper et organiser les formalités administratives pour un départ en vacances
Si vous êtes bénéficiaire des allocations de chômage ou d’un reclassement professionnel externe,
...vous devez vous adresser à votre conseiller à l’ADEM pour faire une demande de congé.
ATTENTION : pendant cette période de congé, vous n’êtes pas couvert par l’assurance- maladie : il faudrait demander une co-assurance auprès de votre époux/épouse ou bien demander une affiliation volontaire moyennant formulaire à télécharger sur www.ccss.lu. Pendant la durée du congé, vous ne recevez pas d’allocations de chômage, mais par contre cette période de non- paiement sera rajoutée à la fin du paiement des allocations de chômage.
Si vous êtes bénéficiaires des indemnités pécuniaires de maladie
vous avez 2 possibilités :
- interrompre le certificat de maladie en cours et demander des jours de congé légal auprès de votre patron
- faire la demande moyennant le formulaire à télécharger sur ww.cns.lu : demande d’autorisation préalable d’un séjour à l’étranger pendant la période d’incapacité de travail. Le médecin oncologue devra remplir une partie. Il faut avoir l’autorisation préalable de la CNS avant de partir en vacances.
Quelques recommandations pour préparer son voyage
- Evitez certaines destinations, comme les pays tropicaux, où les risques infectieux peuvent avoir des conséquences non négligeables chez une personne atteinte de cancer.
- Un déplacement en altitude est déconseillé s'il existe une anémie qui réduit l'oxygénation du corps. Pas de longue randonnée dans le désert et pas de voyage dans un pays peu salubre, par exemple avec une colostomie qui nécessite des soins d'hygiène avec suffisamment d'eau.
- Voyez avec votre médecin si les vaccinations usuelles pour certains pays peuvent être faites ou non.
- Ayez une adresse d'un médecin ou d'un hôpital à proximité de votre lieu de vacances.
- Emmenez vos médicaments et les descriptifs dans votre sac (en avion, pas dans la valise). Voyez avec votre médecin s’ils supportent chaleur, froid ou humidité.
- N'oubliez pas votre carte de sécurité sociale européenne (EHIC), qui remplace l’ancien formulaire E111 et qui sera utile en cas de prise en charge médicale urgente dans l’Union Européenne.
- Assurez-vous des possibilités et conditions de rapatriement.
Quelques recommandations lors du séjour
- Evitez de vous exposer au soleil pendant et après une chimiothérapie, car cela peut rendre la peau plus sensible et sujette aux coups de soleil, voire à des réactions cutanées plus graves.
- Pour éviter les infections : lavez-vous régulièrement les mains, évitez de prendre froid, mangez des viandes et poissons suffisamment cuits, utilisez des gants pour les travaux à risque (jardinage, cueillette, etc).
- Buvez suffisamment
- Soleil : la prise de certains médicaments contre le cancer ne fait pas toujours bon ménage avec les rayons solaires. Une radiothérapie récente interdit d'exposer au soleil les zones de peau qui ont été irradiées.
- Baignades : suite à une radiothérapie, la peau peut faire une réaction à l’eau chlorée ou à l’eau de mer : parlez-en à votre médecin car il existe des crèmes protégeant la peau. En cas de difficultés respiratoires, interdiction de plongée sous-marine.
