Tous les médicaments dont les patients atteints de cancer auront besoin lors de leur parcours de patient devraient être pris en charge à 100 % par la CNS, sans qu’aucune part que ce soit ne reste à leur charge.

Tous les partis interrogés adhèrent à cette mesure. déi gréng y sont favorables, mais sont plus réservés quant aux médicaments autres que les anticancéreux proprement dits qui peuvent être administrés aux personnes atteintes de cancer. Ils recommandent la prudence, notamment à l’égard des somnifères, car ces derniers peuvent rendre dépendant. C’est pourquoi Marc Hansen préconise, au nom de son parti, que tous les médicaments pris en charge par la Caisse nationale de santé soient recensés dans une liste. déi Lénk plaident pour une meilleure couverture des dépenses par l’assurance maladie, tandis que les Piraten soulignent qu’un traitement anticancéreux ne doit pas être affaire de moyens financiers.

La troisième revendication concerne la fertilité des personnes atteintes de cancer. Certains besoins sont insuffisamment couverts par la CNS, soit parce qu’ils ne figurent pas dans la nomenclature des actes remboursables, soit parce qu’ils sont insuffisamment remboursés ou que des intervalles de prise en charge trop longs. Le patient doit assumer en partie ou en totalité les frais engendrés par sa maladie.

Les partis sont également unanimes sur ce point : la CNS doit mieux soutenir les patients. déi gréng exigent également pour les enfants et les adolescents atteints de cancer une meilleure prise en charge car les traitements peuvent, bien des années plus tard, avoir un impact sur leur fertilité. Chez déi Lénk, on estime qu’il faut informer mieux et plus systématiquement sur les conséquences sur la fertilité et faciliter l’accès à des offres pour la préservation de la fertilité. Selon déi Lénk, les soins oncologiques de support devraient englober des mesures de soutien visant la préservation de la fertilité.

La dernière revendication de la Fondation Cancer concerne le retour dans le monde du travail. Actuellement, la reprise progressive du travail pour raisons thérapeutiques est considéré comme un congé maladie à 100 %. Bien que la durée de l’arrêt maladie ait été portée à 78 semaines sur deux ans, le fait que la reprise progressive en soit décomptée engendre un stress énorme pour les patients et semble extrêmement contreproductif.

Comme toutes les autres revendications de la Fondation Cancer, celle-ci fait l’objet d’un large consensus entre les partis. Pour les Piraten, la période de reprise du travail à temps partiel pour motif thérapeutique ne devrait pas être prise en compte dans le calcul de la durée de l’arrêt maladie. Cependant, les heures effectuées dans ce cadre ne devraient pas non plus être comptabilisées comme du temps de travail normal. Ils souhaitent en effet éviter que des charges supplémentaires ne pèsent sur les employeurs, qui sont censés favoriser la reprise du travail. Selon les Piraten, ces heures devraient être rémunérées par la CNS. L’ADR indique s’être déjà intéressé activement à la question et avoir déposé en avril une motion à la Chambre des députés. déi gréng se disent favorables à la proposition mais posent une condition : il faut examiner dans le détail les éventuelles incidences de pareille décision sur les droits des patients, en particulier en ce qui concerne les arrêts maladie. Chez déi Lénk, on demande l’abolition de la durée maximale d’arrêt maladie afin d’épargner les difficultés existentielles aux salariés atteints par une affection de longue durée et pour les protéger contre le licenciement pendant toute la durée de leur maladie.